Histoire

Histoire de l'Improvisation Théâtrale

Définition : L'Improvisation Théâtrale


C'est le lieu du théâtre contemporain où dans l’instant de la représentation l’acteur est à la fois : dramaturge, metteur en scène, scénographe, et acteur. L'acteur cherche à construire une histoire avec les autres acteurs dans l'écoute et le partage.


Les Premières traces dans l'Histoire


L'improvisation théâtrale remonte aux toutes premières pièces de théâtre.

À une époque où la tradition orale était majoritaire, les pièces suivaient le

plus souvent un "canevas", laissant une large place à l'improvisation dans

les textes des comédiens. Néanmoins les premières traces écrites qui

montrent l'utilisation de l'improvisation théâtrale en occident remontent à

-391 av. J-C avec l'atellane.

L'atellane est une catégorie de comédie du théâtre latin, à l'origine en langue osque (avec le temps seuls les personnages "ridicules" parleront en langue osque, les autres personnages s'exprimant en latin), née selon la tradition dans la ville campanienne d'Atella au IVe siècle av. J.-C..  Farce bouffonne de courte durée, souvent obscène, elle reposait sur un canevas qui laissait une large part à l'improvisation. Les rôles fixes étaient joués par quatre personnages masqués de convention nommés : Maccus (le niais), Bucco (le glouton), Pappus (le vieil avare) et Dossennus (le bossu malicieux). À ces quatre masques anthropomorphes s'ajoutaient un cinquième : Kikirrus, au masque thérianthrope d'un coq, qui se rapproche du traditionnel polichinelle napolitain. On pouvait également ajouter des êtres monstrueux comme Manducus (l'ogre) et Lamia (l'ogresse), etc. Les acteurs étaient tous de jeunes gens de bonne famille. Empruntés à la vie quotidienne, les thèmes étaient très simples et représentaient souvent les habitudes des classes inférieures (comme les voyaient les classes supérieures). Genre essentiellement caricatural, l'atellane séduisait par son caractère familier et  servait souvent de conclusion aux jeux scéniques. Passant du théâtre à la rue,  on suppose que l'atellane à dû servir à critiquer (ou moquer) ouvertement certaines personnes ou certaines familles. Ces représentations devenaient si odieuses qu'en l'an 28 toute personne jouant dans ces farces était bannie d'Italie. L'atellane est l'ancêtre de la Commedia Dell'Arte.



La Commedia Dell'Arte


Durant près de 800 ans le théâtre est tout simplement interdit car considéré comme une diablerie païenne par la jeune Église Chrétienne. Déjà au VIIe siècle des personnages tels qu'Isidore de Séville pensent qu'au théâtre antique le texte et le jeu étaient dissociés, qu'un récitant prenait en charge l'ensemble des répliques de la pièce tandis que d'autres intervenants se contentaient de mimer les actions. Au Xe siècle des représentations liturgiques sont jouées par les moines au sein des églises, puis progressivement sur le parvis et enfin sur les places. Au XIIIe siècle on commence à voir apparaître des pièces "profanes" dans les rues. C'est au XVe siècle que l'improvisation théâtrale fait son grand retour sur les planches avec la Commedia Dell'Arte, appelée également commedia al'improvviso (à l'impromptu). Comme du temps de l'atellane, les comédiens recouverts d'un masque représentant un personnage de convention (Polichinelle, Arlequin, il dottore, Pantalone, etc.) jouent suivant un canevas pré-établi mais improvisent intégralement le texte (les textes parvenus jusqu'à nous aujourd'hui ont été écrits par après). D'autant plus que jouant sur des places publiques les comédiens sont obligés de s'adapter au lieu, à la météo, aux événements qui peuvent survenir à tout instant dans la rue, etc. Si à ce stade aucune "règle"  d'improvisation théâtrale n'est écrite, les comédiens découvrent par l'expérience les bienfaits sur l'histoire (et sur le succès auprès du public) des conventions telles que le "face-public", l'aparté, "l'arroseur arrosé", etc.

Par la suite les pièces seront de plus en plus souvent écrites (Molière, Shakespaere, ...) et bien que ces pièces s'inspirent de la Commedia Dell'Arte, l'improvisation ne servira plus qu'à aider un comédien oubliant son texte et quelques artistes de rue et la pratique "professionnelle" se perdra quelque peu. Dans les années 1890 on retrouve l'improvisation comme exercice dans les cours de théâtre de Konstantin Stanislavski et de Jacques Copeau. 


L'Improvisation théâtrale,

nouveau genre théâtral du XXe siècle


C'est au début du XXe siècle que l'improvisation théâtrale revient sur le devant de la scène.

Aux États-Unis dans un premier temps, où les écoles qui appliquent l'éducation progressiste initiée par John Dewey donnent des cours d'improvisation théâtrale comme cours de théâtre aux enfants. Fin des années '40, des comédiens tels que Dudley Riggs commencent à jouer des scènes improvisées au départ de suggestions du public. Certains considèrent d'ailleurs Dudley Riggs comme le premier improvisateur professionnel. Paradoxalement celui-ci n'aimait pas le terme "improvisation", à l'époque terme réservé pour les musiciens de jazz dont il était un grand admirateur, et préférait le terme "Instant Theatre", terme qu'il popularisera à New-York en créant le Instant Theatre Company. Un critique du New York Times qualifiera un jour le travail de Dudley Riggs comme du "Word Jazz".






 




Des années '40 aux années '60 des exercices d'improvisation seront développés par Viola Spolin et rassemblés dans le tout premier livre du genre : "Improvisation for the theater" publié en 1963. Ce livre est devenu depuis LE livre de référence de nombreux professeurs d'improvisation américains et Viola Spolin est considérée aux États-Unis comme la mère de l'improvisation théâtrale. À l'été 1955, dans l'arrière-salle d'un bar près du campus de l'Université de Chicago, les Compass Players, première troupe de comédiens professionnels d'improvisation d'Amérique, créent les premiers spectacles d'improvisation théâtrale avec l'aide de Viola Spolin. Cette année est retenue depuis comme l'année de naissance de l' "American Improv".















 



Pendant ce temps en Angleterre, au début des 50's, un jeune professeur et auteur de théâtre commence à donner cours dans un collège de Battersea, un quartier ouvrier de Londres. Keith Johnstone est le professeur d'une classe d'élèves  que l'école décrit comme "irrécupérables, inéducables". Très rapidement il se rend compte qu'en n'appliquant pas les techniques "classiques" d'apprentissage, en leur permettant de se tromper plutôt qu'en les corrigeant sévèrement, en se servant de leur imaginaire, ces élèves se révèlent aussi brillants que ceux d'autres classes. C'est avec ces

élèves qu'il construira ses premiers exercices d'improvisation basés sur le lâcher-prise, la spontanéité et le ressenti.


En 1963, il est engagé au Royal Court Theatre Studio où il enseigne un cours de "compétences narratives". Il insiste pour que durant ce cours tout soit joué, pas expliqué ni même discuté. De même il refuse l'approche du "qui, quoi, où" que les comédiens cherchaient à avoir et préfère privilégier les relations. C'est à cette occasion qu'il dévellopera ses exercices sur les "status" et leurs transactions (voir ci-contre). 

Ses cours se déroulent à merveille mais évoluant en vase clos

il s'inquiète de la possibilité que son groupe soit en réalité

"auto-suffisant" et que leurs exercices n'amusent qu'eux. Pour

s'en assurer il décide donc de donner cours devant un public.

Si au départ il écrit aux universités pour leur proposer une

démonstration de leurs exercices ce sont très rapidement les

universités elles-mêmes qui l'invitent à venir avec ses élèves.

Après une tournée dans les écoles et les universités du

Royaume-Uni avec le soutien du ministère de l'Éducation, où

ils se retrouvent très souvent sur scène et donc montrent plus

un "spectacle" qu'une démonstration de cours, ils se baptisent

"The Theatre Machine" et le British Council les envoie en tournée à travers l'Europe où ils commencent à intéresser beaucoup de monde.


Au début des années '70, Keith Johnstone accepte un poste de professeur à l'Université de Calgary, dans l'État d'Alberta, au Canada. Il ne tarde pas à y former un groupe d'étudiants pour continuer à mener ses expériences théâtrales. En 1979 il rassemble toutes ses expériences et ses réflexions sur la manière d'aborder l'improvisation théâtrale dans un livre : "Impro : Improvisation and the Theatre" qui deviendra LE livre référence d'improvisation théâtrale pour de nombreux professeurs canadiens, anglais puis européens et donnera officieusement le titre à Keith Johnstone de "Pionnier de l'improvisation théâtrale".
















1977 : Année canadienne de l'impro


 

En 1977, l'improvisation théâtrale va se développer de manière fulgurante au Canada en s'inspirant de 2 sports extrêmement populaires  : le wrestling (catch) et le hockey sur glace.


Du côté ouest, Keith Johnstone (Calgary) est émerveillé par l'enthousiasme que suscitent les catcheurs (qui "jouent" le combat comme des comédiens professionnels) auprès du public canadien et cherche une forme de théâtre capable d'électriser une foule de la même manière. C'est ainsi que courant 1977 il popularise le "Theatresports", format qu'il exerce depuis quelques années, dans un théâtre qu'il a co-créé et ouvert la même année : Le Loose Moose Theatre.


Du côté est, à 3500km de Calgary, Robert Gravel et Yvon Leduc (Montréal) cherchent un "jeu d'impro". Après plusieurs expériences infructueuses, Gravel et Leduc imaginent un jeu basé sur les règles du hockey sur glace et qui verrait 2 équipes d'improvisateurs s'affronter. Le 21 octobre 1977 à minuit à la Maison Beaujeu, Yvan Ponton, un ami comédien de Robert Gravel, siffle le début du premier match d'impro de l'histoire opposant 2 équipes de 6 jouteurs (dont Robert Gravel). L'expérience ne devait durer que le temps de 3 soirées mais au vu du succès il fallut très rapidement créer une ligue (la LNI : Ligue Nationale d'Improvisation) avec un championnat et des formations pour bon nombre de Québecois attirés par la discipline.

Plus de détails dans "l'Histoire du Match d'Impro".


Très rapidement le match d'impro et le Theatresports vont faire des adeptes à travers le monde. Si le match reste avant tout limité à la francophonie (on en trouve hors francophonie mais en nombre restreint) le Theatresports va dépasser les pays anglophones et on trouve désormais de nombreuses ligues à travers le monde entier. 



Et en Belgique ?


Nombreux sont ceux qui pensent que l'impro débute en Belgique avec la LIB, suite au passage de la LNI. Si la LIB est bien la première ligue d'impro belge en 1985, leurs improvisations ne sont pas les premières sur le sol belge. Comme on l'a vu plus haut, l'improvisation anglo-saxonne a déjà eu le temps de s'exporter et on retrouve Patrick Dewaere et ses acolytes du Café de la Gare sur la scène du Théâtre 140 à Schaerbeek pour un spectacle d'improvisation en ... 1965.


Par la suite effectivement l'improvisation théâtrale se popularisera en Belgique à travers les nombreux matchs d'impro joués au Mirano puis au Théâtre Marni.

Bon nombre de comédiens issus du match d'impro chercheront à créer de nouveaux concepts, parfois en rejoignant sans le savoir les concepts anglophones. C'est ainsi que la compagnie Tadam (Bruxelles) et la compagnie Inédit Théâtre (Strasbourg) lancent le Catch Impro. Bien que le sport d'origine soit le même, le Catch Impro ne ressemble en rien au Theatersports.  Le Catch Impro  réunit 2 équipes de 2 jouteurs qui enchaînent les improvisations sous les directives d'un arbitre. Contrairement au match il n'existe pas de fautes ce qui peut se traduire par "tous les coups sont permis". La collaboration entre Tadam et l'Inédit Théâtre ne s'arrêtera pas là car très rapidement ils organiseront des spectacles d'impro aux durées les plus longues du monde. Des premières "Les 100 heures d'impro" en 2002, ils monteront à 125 heures (2004) puis 150 heures (2007) pour culminer aux "Les 222 heures d'impro" en 2009, remportants ainsi à chaque fois le record du monde officiel du spectacle d'impro le plus long. Dans le même temps vont apparaitre des concepts utilisant l'improvisation "long format". Généralement sur une durée oscillant entre 45 minutes et 1h30, les comédiens vont créer une pièce de théâtre à partir d'un mot ou d'un lieu donné par le public. L'improvisation "long format" attire de plus en plus d'improvisateurs et de comédiens car elle met plus l'accent sur les relations et les émotions "vraies" que sur la "peau de banane" que beaucoup d'improvisateurs reprochent au match. 


Enfin, depuis deux ans, on observe un attrait grandissant pour le "longform", canevas typiquement anglo-saxon qui laisse beaucoup plus de libertés aux improvisateurs et qui s'écarte des structures narratives habituelles. La LIP notamment propose de plus en plus souvent depuis 2016 des spectacles basés sur le longform. Si la Compagnie Tadam (encore eux ! ) fut longtemps la seule à proposer un spectacle longform chaque mois, elle est rejoint en 2018 par une troupe amateure dédiée entièrement au longform et constituée par ... LaBel Impro !


L'Impro au théâtre... et ailleurs ?


L'improvisation théâtrale est un vecteur de plusieurs valeurs positives dont essentiellement l'écoute de l'autre, le partage des idées, l'acceptation et la construction en commun. C'est pourquoi très rapidement (dès le début du XXième siècle aux États-Unis) l'improvisation théâtrale va devenir un outil d'éducation dans les écoles. Déjà fort répandu au Québec, les coaching d'impro sont de plus en plus fréquents dans les classes des écoles belges et françaises. En France l'initiative est soutenue par Jamel Debbouze, lui-même issu de l'impro, et son épouse Mélissa Theuriau, productrice du documentaire "Liberté, Égalité, Improvisez !" (pour voir la vidéo cliquez ici). Dans les écoles à forte mixité sociale, l'improvisation sert également à mettre en avant la rencontre et l'égalité entre tous.

Certaines compagnies viennent également jouer dans les écoles sur des thématiques qui interpellent les élèves comme "Touche pas à ma pote" joué par des comédiens de la Ligue d'Impro (LIB) sur le respect des femmes.

Pour plus d'informations sur l'improvisation dans les écoles.


Depuis quelques années l'improvisation théâtrale a également fait son entrée dans les entreprises, privées comme publiques, sous la forme de formations  (cohésion d'équipe, prise de parole, créativité ...) ou d'événements (shows thématiques, animations, ...)  et est de plus en plus souvent sollicitée pour les valeurs qu'elle peut apporter dans l'entreprise.

Pour plus d'informations sur l'improvisation en entreprises.


Mais l'improvisation ne se limite pas uniquement au théâtre. Outre les arts qui peuvent "s'ajouter" au théâtre comme les spectacles réunissant l'improvisation théâtrale et les dessinateurs de bd  ou des musiciens, certains arts se basent également sur l'improvisation.

Dans le monde de la musique il y a bien évidemment le jazz  qui se base sur l'impro mais également les joueurs d'orgue qui sont des improvisateurs hors pair, obligés de modifier à chaque fois leurs compositions selon la durée de la liturgie. Certains groupes tels que Led Zeppelin se sont fait connaître pour leurs improvisations en plein concert, allongeant parfois leurs morceaux de 20 minutes comme le mémorable "Dazed And Confused". On peut citer également le rap et ses battle improvisés.

En 1974, Walter Thompson invente à Woodstock le "Soundpainting", création improvisée basée sur un langage gestuel de plus de 1200 signes et qui rassemble musiciens, danseurs, acteurs et plasticiens.

En danse, le Contact Improvisation, créé aux États-Unis dans les années '70, est une pratique dansée dans laquelle les points de contact physique sont le point de départ d'une exploration à travers des mouvements improvisés.

On notera également que tous les mois à Paris se tient la Conférence Berryer où de jeunes avocats du Barreau de Paris  improvisent des plaidoiries loufoques depuis... 140 ans.

Pour en savoir plus sur la place de l'improvisation dans les performances artistiques.

 

Et l'histoire ne s'arrête pas là...


Pour découvrir tous les concepts existants c'est par ici.




SOURCES :

http://www.keithjohnstone.com/

http://theatresports.com/history-of-theatresports/

http://improvencyclopedia.org/references/index.html

https://en.wikipedia.org/wiki/Improvisational_theatre

https://en.wikipedia.org/wiki/Viola_Spolin

https://en.wikipedia.org/wiki/Dudley_Riggs

https://en.wikipedia.org/wiki/Keith_Johnstone

http://www.imdb.com/name/nm0426928/bio?ref_=nm_ov_bio_sm  (Keith Johnstone)

http://www.spolin.com/

http://www.violaspolin.org/bio/

http://www.improvcomedy.org/

https://en.wikipedia.org/wiki/Theatresports

https://fr.wikipedia.org/wiki/Atellane

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_th%C3%A9%C3%A2tre

https://fr.wikipedia.org/wiki/Commedia_dell'arte

https://fr.wikipedia.org/wiki/Commedia_dell'arte#Personnages

https://fr.wikipedia.org/wiki/Improvisation_th%C3%A9%C3%A2trale

http://match.impro.free.fr/match-impro-historique.html

http://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/383/sorti-des-voutes-robert-gravel-et-les-origines-de-la-lni



LaBel Impro © All Rights Reserved

 


Dudley Riggs (1932 - )

Considéré comme le 1er improvisateur professionnel.

Fondateur du Instant Theatre Company de New-York qu'il déplacera à Minneapolis pour devenir le Brave New Workshop. Il revendra ce dernier en 1997.

Il a souvent travaillé avec Del Close et le Second City de Chicago et vit aujourd'hui en Arkansas.

En 2017, l'University of Minnesota Press publie ses mémoires : Flying Funny, My Life Without a Net. Celles-ci reviennent sur ses débuts au cirque et les premiers développements de l'impro. 

Viola Spolin (1906 - 1994)

Considérée comme la mère de l'improvisation théâtrale américaine.

Elle popularisera ses techniques avec l'aide de son fils, Paul Sills, fondateur des Compass Players. Ceux-ci créeront le Second City, célèbre théâtre d'impro de Chicago, où Viola Spolin donnera de nombreux workshops. Elle est une influence majeure pour tous les comédiens qui sont passés depuis par l'école du Second City. Elle a également été très active dans les formations à l'improvisation pour les enfants.

Viola Spolin a écrit 5 livres sur l'improvisation et ses techniques. 

Status

Élément essentiel dans les relations pour Keith Johnstone. Tout comme il y a les statuts (Roi - Valet, Prof - Élève, Patron - Employé, ...) le status désigne celui qui domine l'autre (ou est dominé par).

Keith Johnstone privilégie ainsi les relations d'un roi avec un status bas face à un valet avec un status haut, le personnage au statut le plus élevé se trouvant ainsi "à la merci" d'un personnage au statut plus faible. Il n'hésite pas à rejouer des scènes avec le même texte mais en inversant les status ou en les mettant à un même niveau. Il expérimentera par la suite les status sur un objet ou un lieu. Exemple : Un patron vire son employé. L'employé (statut le + bas) a un status haut. Cependant ils sont dans le bureau du patron : le patron a un status haut p/r au lieu (il connait parfaitement ce lieu) alors que l'employé a un status bas p/r au lieu (il découvre le lieu à l'instant)

Keith Johnstone (1933 - )

Considéré comme le Pionnier de l'improvisation anglo-saxonne.

Popularise l'improvisation (et sa propre vision de celle-ci) en donnant des démonstrations de cours d'impro devant un public ou dans des universités.

Fondateur du Loose Moose Theatre à Calgary, Canada et créateurs de nombreux formats célèbres de spectacles d'impro (Gorilla Theatre, Micetro, Theatresports,...)

Il donne encore actuellement de nombreux workshops à travers le monde.